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JOUR 3
Introduction à l'autogestion

Lundi 14 janvier 2019

  

       En ce deuxième jour sur le territoire basque, après s’être regroupé(e)s autour d’un petit déjeuner, nous nous apprêtons enfin à découvrir Errekaleor. Une fois les cartes de bus en poche, nous partons pour rejoindre le quartier où deux personnes nous attendent : Mahats et Marco, qui parlent français. Ils nous accueillent chaleureusement et nous proposent de faire une  visite guidée des différentes parties qui composent le quartier. Nous sentons qu’ils sont habitués à faire ce genre de visites, et connaissent tout dans les moindres recoins (super pour nous !). En retraçant l’historique du quartier jusqu’à la situation actuelle du quartier, ils nous ont tout appris quant à la situation politique du quartier, sa gestion et le profil type des habitant(e)s : ce sont majoritairement de jeunes hommes blancs de 20-30 ans, communistes, et travaillant à l’extérieur du quartier. Nous découvrons des bâtiments parsemés d’oeuvres et de graffitis, la plupart présentant une métaphore de la lutte du quartier, d’autres rappellent la mémoire des personnes qui se sont battues pour des valeurs défendues à Errekaleor. Nous découvrons toutes les infrastructures mise en place dans le quartier.

 

En effet, l’allure de la visite a un aspect très formel, ce qui nous laisse penser que ce genre de rencontre est habituelle, et quelque peu rébarbative pour nos guides. De ce fait nous cherchons à ouvrir l’échange en posant quelques questions. Nous apprenons alors les valeurs phares et les luttes communes des habitant(e)s qui sont l’anticapitalisme, le féminisme et l’antispécisme. Le quartier est majoritairement communiste et par conséquent très structuré et organisé, comparé aux aprioris que l’on pourrait avoir sur un “squat”.

 

Suite à la visite, nous tentons une approche en soumettant l’idée d’apporter une aide pour des projets du quartier,  au cours de la semaine ou en proposant de partager un repas végétarien. On a été chanceux puisque cette semaine, les habitant(e)s ont décidé de passer à la construction d’un four à pain commun. Marco et Mahats nous proposent donc de participer dès le lendemain, afin de porter main forte aux habitant(e)s : l’occasion idéale pour nous d’entrer en contact direct avec elles et eux.

 

Une fois la visite terminée, par peur de déranger, nous décidons de rentrer. Le trajet est silencieux, nous avons tou(te)s une multitude de questions en tête. Pourquoi le quartier mise-t-il autant sur la communication via des « goodies » ? Ils et elles se revendiquent anticapitalistes mais fabriquent des produits dérivés en masse : pourquoi ? Des questions auxquelles nous comptons bien trouver des réponses dans la suite de notre périple.

 

Le soir, nous réalisons un compte rendu de la journée, ou nous décidons de discuter ensemble des questionnements qui nous habitent. Suite à cette longue discussion, nous décidons d’aller nous coucher, pour être en forme pour la journée de travail de demain.

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